• Une année entière au collège Berthelot

    Album de photographies

    Berthelot a eu 100 ans en 2006. Ce livre est un voyage d'aujourd'hui "dans ces beaux locaux, avec leur galerie et leur coursive si évocatrices de l'atmosphère feutrée de l'Ecole de la République."
    C'est l'exploration patiente, régulière, d'une communauté scolaire de plus de 800 personnes qui partagent chaque jour le savoir, les jeux, les repas, la vie.

    Travail inédit en quelque 200 photographies, avec la rencontre d'une majorité d'acteurs de 10 à 15 ans, âges des changements rapides et bouleversants, où les plus jeunes et les grands se côtoient ou se mêlent, interrogeant ou affrontant les adultes qui les ont en charge.

    Éditions de la Corderie - format 30 x 21 cm - 2005 - 23 €

    ***

    100 ans de cinéma au Mans et dans la Sarthe     document

     Ce livre, coécrit, est unique: c'est le seul document paru en France à l'échelle d'un département à l'occasion des 100 ans du cinéma. Il fourmille d'informations, depuis le cinéma muet (et notamment forain) jusqu'à la veille du bouleversement du cinéma numérique, en passant par l'histoire des salles, les tournages, la censure, l'Art et Essai, l'école, l’Église, les ciné-clubs, les artistes, les deux guerres, etc.

      Éditions Cinémaniak - format 21 x 30 cm - 1995 - Prix 215 F - Épuisé.

    ***

    Préface aux 100 ans de cinéma

    Cent ans déjà. Cent ans seulement? Depuis le temps que le Fou essaie d'expliquer à cette pauvre Gelsomina tête d'artichaut. Depuis le temps que la danse des petits pains de Charlot. Depuis le temps. Hitchcock fait semblant qu'on ne le voit pas. Les soldats blancs descendent inexorablement les marches et le landau n'en finit pas de dévaler l'escalier d'Odessa. La trompette de Miles Davis fait éclater l'ascenseur. Depuis le temps que Gary Cooper se prépare pour high noon. E la nave va en carton-pâte. Sur la pointe des pieds Marcello doucement déchire les écrans de Federico. On chante sous la pluie. Bach étouffe les cris Chopin souligne les chuchotements du visage des deux femmes. Depuis le temps que le diable au corps. Et les icônes tragiques d'Andréi Roublev. Tu n'as rien vu à Hiroshima dit l'homme j'ai tout vu dit la femme. Maria Maria danse et chante avec le Portoricain. L'apocalypse maintenant et l'odyssée de l'espace. Le mystérieux rosebud à la poursuite de millions de gens. Quand tu auras fini de parler entre guillemets tu me le diras Arletty. Depuis le temps que frémit le visage que bougent les lèvres de la Falconetti lumineuse et ravagée. Que Bergman adresse des clins d'yeux à Woody Allen. Et Travis marche vers Paris dans la poussière texane. Jean Seberg vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Elysées. Chacun pour soi est reparti dans l'tourbillon d'la vie. Depuis le temps que le pas suspendu de la cigogne

    Et il y a la lande odorante qu'effleurent les pieds dans l'île en juin. L'orage étincelant avec une pluie serrée. L'aboi du chien dans l'attente. Le vélo grinçant du facteur qui apporte la lettre. Le cargo quittant le port à marée haute. La flèche de Notre-Dame qui troue le ciel chargé. Les deux merleaux maîtres du jardin. Le fils lointain. La douleur d'une mère en Bosnie anéantie. Les petits déjeuners des matins d'hiver. La mère hésitante à marcher. La céramique âcre et stupéfiante sortie du four. L'oncle qui s'en va. Les aveugles au Prado de Bruegel l'ancien. Les notes claires de la guitare folk. Le Corbières rouge bu sous l'arcade de la bergerie. Les lunettes posées sur le roman inachevé. Ton genou rond. Les doigts des fillettes tachées de mûres. Le petit salé aux lentilles. La vie volée de la jeune femme sans travail. Les pandanus et les arbres à pain mêlés. Le train de Paris dans la nuit bleue. La danse en portée de la femme dans la vague forte

    Où est le vrai où est le rêve?

    Et si tout n'est qu'imagemiragemagie?


    Le Pathé, place de la République. 1er cinéma manceau en 1908.

     Photo Claude Pressoir

     

     


  • Commentaires

    1
    yannick
    Mercredi 22 Juin 2016 à 07:03

    Paf ! Encore un qui entre en écriture par le bruit du monde ... ça va finir par se savoir ... ce savoir !

      • Mercredi 22 Juin 2016 à 08:27

        Je vous remercie Yannick-le lève-tôt.

        Roger

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :